Depuis 1875, le Président de la République n'a plus le droit de se présenter devant les assemblées. Si la révision constitutionnelle de 2008 lui a ouvert ce droit devant le Congrès à Versailles, les débats consécutifs à cette allocution doivent se tenir hors la présence du Président de la République. Je propose pour ma part qu'ils se tiennent en sa présence. S'il peut s'exprimer sans que les parlementaires puissent lui répondre, ce dispositif ne fait qu'offrir un temps supplémentaire à la communication du Président de la République. La parole et l'image présidentielles prennent pourtant déjà une place importante…
Par ailleurs, dès lors que le débat n'est pas suivi d'un vote, la légitimité du Président de la République n'est pas remise en cause. L'exercice reste distinct des questions d'actualité au Gouvernement. Ce n'est donc pas affaiblir le Président de la République que de donner un droit de réponse aux parlementaires, c'est rééquilibrer les pouvoirs.