Le bilan de l'action de l'État, que nous avons dressé avec mon collègue Rodrigue Kokouendo pour le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée, est accablant. Il révèle une méconnaissance chronique du terrain et de la population, des fonctionnaires en sous-nombre et inexpérimentés pour affronter une situation hors norme, une incapacité des administrations centrales à écouter leurs agents de terrain, l'obstination des gouvernements successifs à ne pas reconnaître l'échec des politiques publiques et, enfin, une inaptitude collective à saisir des enjeux de société à la fois nouveaux et complexes.