Tout cela mérite que l'on s'y arrête, d'autant plus que la Seine-Saint-Denis est un miroir grossissant des difficultés françaises. Or quelle est la réponse face à ce triste constat qui appelle, pour le moins, un véritable débat et une mobilisation générale ? Votre projet élude cette question cruciale. Plus précisément, il y répond de façon indirecte en pointant du doigt l'inefficacité supposée du Parlement. À sa lecture, on comprend avec stupéfaction que, pour vous, le principal responsable est non pas l'État, mais le Parlement. Vouloir améliorer son efficacité, c'est bien le désigner comme l'origine du mal. C'est vraiment faire trop d'honneur aux députés et aux sénateurs ! Si un élève de Seine-Saint-Denis perd sur sa scolarité plus d'une année en raison de l'absence de professeurs, qui m'expliquera en quoi le Parlement est-il responsable ? Pour vous, serait-ce le Parlement qui détermine et conduit la politique de la nation ?