Inutile d'insister sur le fait que la proportionnelle – dont le taux pourrait varier à l'avenir – ajoute un élément de confusion supplémentaire. Pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de regarder ce qui se passe en Allemagne, en Italie ou en Espagne.
Je dis à mes collègues du MODEM que la proportionnelle était peut-être une bonne idée il y a trente ans, lorsque le paysage politique était binaire, mais qu'elle est aujourd'hui, à l'évidence, une idée disqualifiée par les événements. D'ailleurs, il est plaisant de constater que la majorité le sent bien elle-même, en avançant le moins possible pour respecter l'engagement de campagne.
Enfin, que penser de la transformation du Conseil économique, social et environnemental – le CESE – en « Chambre de la société civile » ? Cette assemblée a peut-être son mérite propre, mais certainement pas celui d'être une assemblée représentative. Alors, pourquoi diable lui confier une mission de dialogue avec la société ? N'est-ce pas le rôle des représentants du peuple ?