Pour être utile, l'approche parlementaire doit donc être très différente. Elle ne doit pas partir d'un organisme ou d'une structure améliorée, mais plutôt évaluer une situation et poser un diagnostic pour se demander ensuite si les outils de l'action publique sont adaptés. Elle doit être faite au nom du peuple, sans filtre administratif ni technique.
Telle était l'ambition du récent rapport d'information sur l'évaluation de l'action de l'État dans l'exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis. Il ne s'agissait pas d'évaluer techniquement l'école, la police ou la justice, ce qui a déjà été fait des centaines de fois. La nouveauté consistait précisément à dire ce que l'administration ne peut pas dire et qui est vécu par les agents de l'État, les élus et la population.