Je réponds en quelques mots à notre collègue sur la question de la compétence : nous partageons évidemment sa préoccupation. Vous avez rappelé, à juste titre, les uns et les autres, que c'est la loi dont notre ancienne collègue Marie-Jo Zimmermann, avec d'autres membres de notre groupe, avait pris l'initiative, qui a permis de faire progresser la parité dans les conseils d'administration. Vous voyez donc bien où nous en sommes.
Je répondrais par l'excellente boutade de Françoise Giroud, en 1983 : « La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Elle avait parfaitement résumé les choses.
Quoi qu'il en soit, je veux bien que l'on rajoute des tas d'éléments dans notre Constitution, mais il me semblait avoir compris que nous voulions éviter qu'elle ne soit bavarde – le rapporteur général tenait les choses afin qu'elles ne partent pas dans tous les sens. Sur tous les bancs, nous partageons tous le même constat. Je suis père de plusieurs filles, et je ne vois pas pourquoi, lorsqu'elles arriveront sur le marché du travail, elles seraient moins payées que leurs frères.
Le débat me paraît clos : avec l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le troisième alinéa du préambule de la Constitution de 1946 et l'article 1er de la Constitution de 1958, tous les éléments juridiques sont réunis pour que l'ensemble soit réellement constitutionnalisé, ceinture et bretelles ! Le reste ne dépend pas de la Constitution mais de nous, législateurs, de la façon dont nous appliquons la Constitution et de ce que nous faisons au quotidien, dans notre travail de législateur, pour faire évoluer l'état de l'opinion et la société, ce qui est indispensable !