La France, je le rappelle, ce sont 550 000 kilomètres carrés, et notre potentiel maritime – j'aime bien le mot « potentiel », qui exprime qu'il n'est pas exploité – , ce sont 11,5 millions de kilomètres carrés. Ces chiffres parlent peu mais, si on les projette sur une mappemonde, ils représentent l'équivalent de la surface de la Chine et de la Mongolie, ou des États-Unis et du Mexique réunis, ce qui est absolument considérable. Derrière ces chiffres, il y a des richesses minières – les nodules polymétalliques – , une richesse halieutique considérable, une richesse énergétique en matière d'énergies traditionnelles comme d'énergies du futur, l'intérêt géostratégique de ces territoires et de ces mers et, naturellement, leur formidable richesse environnementale.
Le paradoxe, dans tout cela, est que la France possède un potentiel extraordinaire qui n'est absolument pas valorisé, car nous avons un problème culturel dans notre relation à la mer. Rappeler ce potentiel extraordinaire dans la Constitution, c'est nous efforcer de dépasser nos difficultés pour reconquérir la place qui devrait être celle de notre nation.