Je constate que les différentes suspensions de séance nous ont permis d'avancer aussi sur ce sujet. Merci car, compte tenu de l'actualité, nous avons craint de passer à côté du débat. Je comprends que cette affaire urgente ait surgi au milieu de nos débats mais je ne veux pas que cela se fasse au détriment de la protection de cette richesse que constituent nos océans et surtout de la responsabilité que cela nous confère, à nous qui sommes la deuxième puissance maritime au monde. Merci également d'avoir répondu favorablement à la proposition que nous avions faite d'étudier peut-être, en deuxième lecture, un moyen de les intégrer.
Je vous décrirai simplement l'urgence. Concrètement, aujourd'hui, nous connaissons des problèmes de plastification des océans, d'acidification des océans, des espaces désoxygénés. J'ignore si vous réalisez ce que cela veut dire : dans certains endroits de l'océan, il n'y a plus de vie, et on ne se l'explique pas encore. L'acidification provoque aussi des problèmes de blanchissement des coraux, d'élévation des températures. Avant même que l'eau ne monte, d'ici à quelques années, voilà quels sont les dangers, les menaces, la réalité de nos océans aujourd'hui.
Je le répète, chaque fois que vous respirez dans cette salle, vous devez une bouffée d'oxygène sur deux aux océans : ne l'oubliez jamais ! Ils jouent un rôle fondamental, aussi important que celui des forêts. Ce n'est pas un sujet mineur ! Il est fondamental pour nous d'ajouter cela dans la Constitution.
Les risques de surpêche révèlent tous ces enjeux ; la protection de la biodiversité marine et de ses écosystèmes est vitale pour la survie de l'humanité. C'est un message fort. Je soutiens donc bien évidemment l'amendement de ma collègue Huguette Bello. Et nous aimerions être associés à la rédaction en vue d'un ajout lors de la navette.