Ce débat mérite d'être mené. Monsieur Bourlanges, vous avez souligné un désaccord entre nous ainsi qu'entre M. Potier et moi. Pour ce dernier, je ne crois pas qu'il soit celui que vous indiquez car nous avons tenu des propos plutôt convergents.
Tout en partageant l'idée selon laquelle la liberté ou le droit sont des biens communs, je propose d'ouvrir la définition commune de ce qui pourrait entrer dans cette notion. J'ai cité tout à l'heure à dessein une unité de production. En effet, nous connaissons les premiers biens communs, qui sont évidents – on pense à l'eau, et l'on pourrait y ajouter l'énergie – , mais nous pourrions continuer de discuter de leur définition. Des références médiévales ont été évoquées : à l'époque, les fours banaux étaient des biens communs dont chacun pouvait faire usage, dans une certaine mesure. L'idée de biens communs, qui fait son chemin depuis très longtemps, doit continuer à avancer.
Nous voulons effectivement mettre en cause le droit de propriété, non pas la propriété personnelle d'un jardin ou d'un appartement, mais la propriété par certains de choses qui, en réalité devraient appartenir à toutes et à tous. C'est le débat que nous avons et l'enjeu fondamental auquel nous sommes confrontés aujourd'hui.