Je suis un partisan résolu de ces amendements, car notre pays connaît un déficit et, partant, une dette qui s'accumule, depuis le gouvernement de Raymond Barre, sans interruption aucune. Le dernier budget voté à l'équilibre fut présenté par Raymond Barre. Il est temps de revenir à un peu plus de sagesse. Celle-ci est d'autant plus nécessaire que les taux d'intérêt relativement bas – ils le demeurent encore – créent une illusion totale : la charge de la dette est relativement faible alors que la dette ne cesse de s'accroître. Il faut donc que nous sortions de cette illusion.
Or ce n'est pas du tout impossible. Nous pourrons continuer à emprunter à la condition que l'emprunt serve à investir. Comme vient de l'indiquer Jean-Louis Masson, c'est exactement la règle qui est appliquée aux collectivités locales. L'État est très fort pour imposer aux autres ce qu'il ne s'applique pas à lui-même. C'est un paradoxe absolu !