Je ne désespère pas que nos idées progressent aussi de l'autre côté de l'hémicycle, car cette obligation que l'on se fixerait, comme on l'a fixée à tous les élus locaux, vise à préserver les générations à venir ; c'est une obligation de responsabilité.
Pour finir, l'amendement de Charles de Courson est très prudent : il obligerait à voter un budget de fonctionnement à l'équilibre sauf en cas de circonstances exceptionnelles, indépendantes de la volonté de l'État. Tel aurait été le cas, par exemple, de la crise financière de 2008. Tel serait aussi le cas d'une crise militaire qui nous obligerait à intervenir. Dans ces cas-là, il est normal de dépenser de l'argent. Dans tous les autres cas, c'est par facilité et par lâcheté politique que nous laissons, de génération en génération, la dette s'accumuler, à raison de 50 millions d'euros par an.