Vous avez été un parlementaire socialiste ; nous ne l'oublions pas.
Vous nous accusez donc d'avoir diminué les moyens des forces de l'ordre, mais Guillaume Larrivé a cité des chiffres qui montrent que notre responsabilité est collective. En 1965, nous consacrions 6,5 % des dépenses publiques à la protection de la nation, à l'armée, à la justice et à la police. Aujourd'hui, cette part est tombée à 3,16 %. On peut donc se renvoyer la responsabilité, mais vous avez été autant au pouvoir que nous. Chacun peut avoir commis des erreurs d'analyse, mais nous partageons aujourd'hui le même constat : nous disons tous que nous sommes en guerre.
Comme l'a souligné Guillaume Larrivé, notre devoir, notre priorité devrait être de réarmer l'État. Or ce texte ne prévoit rien en la matière. Vous auriez pu nous proposer une grande loi de programmation et d'orientation pour les dix années à venir, ou au moins pour les cinq prochaines années. Avec mes collègues du groupe Les Républicains, nous avions déposé, à la fin de la précédente législature, une proposition de loi visant à réarmer l'État, à disposer d'une vision exhaustive et globale pour nos armées, notre police, notre gendarmerie et notre justice.
Face à la menace, face à l'urgence, nous aurions tous pu nous retrouver. Allons-nous continuer à nous renvoyer la responsabilité, à opposer ceux qui ont créé des postes de policiers et ceux qui en ont supprimé ? Je pourrais vous rappeler, monsieur le ministre d'État, que vous souteniez le gouvernement de Lionel Jospin qui, en 1997, a supprimé 12 000 postes de policiers, …