Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du lundi 25 septembre 2017 à 16h00
Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Ce chemin a été poursuivi avec la création de la Direction générale de la sécurité intérieure, la DGSI, sur laquelle vous n'êtes pas revenus – vous avez eu raison, car il s'agit du seul chemin pertinent. Nous avons aujourd'hui besoin d'un grand service de renseignement extérieur – nous l'avons avec la Direction générale de la sécurité extérieure, la DGSE – et, parallèlement, d'un grand service de renseignement intérieur, avec la DGSI qui regrouperait notamment la Direction du renseignement de la préfecture de police et le renseignement territorial.

Vous multipliez les organismes de coordination. Il existe aujourd'hui trois unités de coordination chargées de coordonner la coordination ! Il n'y a donc pas d'unité d'action ni d'unité de commandement, mais une dispersion. Rien n'est prévu pour mettre en place cette nouvelle organisation.

Vous ne prévoyez pas non plus d'accroître les pouvoirs d'enquête des forces de l'ordre, aujourd'hui confrontées à un maquis procédural qui les empêche de travailler. Vous ne prévoyez rien pour renforcer les pouvoirs des policiers municipaux, ni pour simplifier et dématérialiser la procédure pénale. Vous ne prévoyez pas d'aller plus loin dans l'utilisation des outils technologiques tels que la lecture automatisée de plaques d'immatriculation ou la reconnaissance faciale.

Rien n'est prévu non plus s'agissant du volet pénitentiaire, alors que la prison est le terreau privilégié de la radicalisation. Nous proposons d'instaurer un régime d'isolement strict des détenus radicalisés pour éviter la contamination et d'attribuer la qualité d'officier de police judiciaire aux directeurs d'établissements pénitentiaires.

Rien n'est prévu enfin en matière de laïcité exigeante, un sujet dont je sais pourtant qu'il vous est cher, monsieur le ministre d'État. J'ai même été choqué d'entendre, il y a quelques jours, le Président de la République affirmer que la politique ne devait pas avoir de prééminence sur le religieux. Cette approche est profondément choquante.

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