Nous savons que ce sont les petites et les très petites entreprises qui soutiennent l'apprentissage et emploient le plus grand nombre d'apprentis.
Cependant, réserver l'aide unique à celles qui concluent des contrats d'apprentissage au niveau baccalauréat ou inférieur va véritablement à l'encontre de la valorisation de l'apprentissage prônée par le Gouvernement dans son discours. Pourquoi en effet fixer le baccalauréat comme diplôme au-dessus duquel les aides ne pourraient plus être perçues, alors qu'en fait nous avons aussi besoin de conduire les jeunes vers des formations de niveau supérieur ?
S'il importe de casser cette culture de l'échec associée à l'orientation vers l'apprentissage avant le baccalauréat, il faut également continuer à développer l'apprentissage aux niveaux supérieurs, ce qui pourra à la fois nourrir une culture de l'entrepreneuriat – importante pour notre pays – et entretenir la réputation d'excellence qui doit être celles de toutes les formations en alternance.
C'est pour cette raison que cet amendement – qui vise aussi, il faut le reconnaître, à contourner l'article 40 de la Constitution – encourage le Gouvernement à lever le gage : cela permettrait d'accorder l'aide unique aux très petites, petites et moyennes entreprises de moins de 250 salariés qui embauchent un apprenti, quel que soit le niveau de diplôme visé par celui-ci.