Tout d'abord, je tiens à rappeler à nos collègues de l'opposition qui tentent de nous caricaturer que ce projet de loi n'a ni pour objectif de supprimer toutes les protections mises en oeuvre dans l'état d'urgence, ni d'être liberticide.
L'article 1er encadre davantage les périmètres de protection que ne le faisait l'état d'urgence. Le dispositif des fan zones a très bien fonctionné durant l'Euro 2016 et n'a connu aucun excès, mais nos collègues insoumis le trouvent superflu quand nos collègues du groupe Les Républicains et du Front national le jugent insuffisant. D'ailleurs, madame Le Pen, si le groupe Les Républicains se trompe, vous vous trompez également car vous proposez très souvent les mêmes amendements.
Ce dispositif ne perdra pas en efficacité parce que le préfet justifiera son arrêté et en limitera l'application dans le temps et dans l'espace. Pourquoi durcir ce dispositif à l'extrême alors qu'aucune de nos auditions n'en a révélé le besoin ? Monsieur Larrivé, vous disiez tout à l'heure que nous ne devions rien céder parce que la France restait la France. Oui, mais nous ne devons rien céder non plus s'agissant de nos valeurs.
Chers collègues, nous voyons bien que nous nous trouvons, avec ce premier article, sur une ligne de crête : nous ne tomberons ni dans le déni, ni dans l'excès ! C'est ce que vous appelez être macronien, c'est ce que nous appelons être responsable et équilibré. Je voterai donc cet article 1er.