L'idée n'est pas d'interdire purement et simplement la vidéo-audience : si la personne le souhaite ou l'accepte, pourquoi ne pas y recourir ? Mais je pense qu'il faut lui donner la possibilité de la refuser, compte tenu de la différence entre une image vidéo et la présence humaine réelle.
Vous savez, lorsqu'on fait un film, on n'utilise pas qu'une seule caméra posée devant quelqu'un : il y a plusieurs prises de vues, et un montage. Cela permet de saisir des détails qui donnent l'impression de sentiments, même si cela reste des impressions. Alors imaginez une personne immobile devant son écran, une caméra fixe, et un juge qui ne dispose que de cette image, qui ne voit rien de la gestuelle par exemple : cela peut rendre la perception plus difficile.
Je ne suis pas favorable à l'interdiction de la vidéo-audience, mais à ce que le requérant puisse, à chaque fois, décider ou non de son utilisation. Je souhaite par conséquent la suppression de l'alinéa 12.