Je voudrais abonder dans le sens de Mme la rapporteure. J'ai pu observer, comme M. le ministre d'État lorsqu'il s'est rendu au Niger, que ce pays, qui reçoit beaucoup de migrants, a mis en place et continue de mettre en place des dispositifs qui permettent aux représentants des ambassades de venir eux-mêmes dans les centres recueillant les demandeurs d'asile ou les migrants pour faciliter la délivrance des laissez-passer, notamment de reconduite à la frontière. Cela montre qu'il est important de laisser faire la diplomatie et les relations diplomatiques.
Sur ce point, Mme la rapporteure a parfaitement raison. Elle s'est, me semble-t-il, elle-même rendue au Niger avec des représentants de la commission des lois et du ministère de l'intérieur. Laissons faire les agents diplomatiques, qui connaissent leur métier. Il n'est pas question de se dire qu'on n'accordera pas de visas à des ressortissants dont les pays n'acceptent pas de coopérer avec nous en la matière. Le Niger, qui a une faible émigration, mais reçoit beaucoup de migrants, s'en sort parfaitement bien avec l'ensemble des pays que vous avez évoqués, madame Ménard, comme j'ai moi-même eu l'occasion de m'en rendre compte.