Comment admettre que l'on place en prison des enfants qui, en l'occurrence, n'ont rien fait ? Qu'ils appartiennent à une famille d'immigrés en situation irrégulière ou à une famille française, ce n'est pas acceptable, nous ne pouvons pas l'admettre.
Dans certaines circonstances, notamment quand on est représentant du peuple, on est confronté à un choix binaire. Souvent les choix sont plus complexes, mais parfois ils sont strictement binaires : il faut alors répondre par oui par ou par non. Ces questions interpellent nos consciences : nous ne pouvons pas voter, en tout état de cause, un article autorisant à placer des enfants en centre de rétention ! C'est d'autant moins acceptable que vous souhaitez augmenter la durée maximale de rétention ! Au moment de voter cette mesure, je vous appelle à vous prononcer en conscience, car vous serez redevable de votre vote non seulement au long de votre mandat de député, mais au-delà !