Je voudrais plaider à mon tour et essayer d'interpréter les réactions de nos collègues. Je suis persuadé que celui qui s'est exprimé il y a un instant, disant qu'on allait régler le problème, l'espère en conscience, de même que ceux qui l'ont applaudi – même s'ils montrent ainsi qu'ils le rejoignent sur le refus de voter notre amendement. On se comprend.
Il y a divergence d'appréciation : nous pensons que cela ne peut pas attendre ; vous pensez que ce n'est pas urgent. Je ne commenterai pas ces positions mais je ferai écho à ce qu'a dit tout à l'heure mon collègue Coquerel : certaines évidences sont inscrites en nous, quelle que soit la situation. Beaucoup d'enfants tombent, notamment dans les escaliers, mais, quoi qu'il arrive, où que ce soit, peu importe les circonstances, c'est un atavisme ancré dans le coeur humain que de se pencher pour rattraper le gamin. Il n'y a pas d'exception à cette règle. Elle ne se vérifie pas quand il s'agit d'un adulte, même d'une personne en état évident de faiblesse, par exemple d'une personne âgée.