Monsieur le député, nous le disons depuis le début de la discussion : nous voulons responsabiliser les interprofessions et faire en sorte qu'au sein de chacune d'entre elles, de l'amont à l'aval, un consensus puisse être trouvé pour définir les indicateurs qui permettront de définir les notions de prix juste, de prix équitable et de meilleure répartition de la valeur entre les différents maillons de la chaîne.
Or ce que vous proposez à travers votre amendement reviendrait à faire valider la formation des prix par la puissance publique. Nous ne le souhaitons pas – non parce que, comme l'a dit le président Chassaigne, l'État s'en laverait les mains, mais parce que, d'une part, ce serait contraire à l'organisation commune des marchés, d'autre part, si nous voulons vraiment que les professions puissent se mettre d'accord entre elles et trouver des éléments de consensus pour déterminer le prix juste, c'est à elles de définir ces choses-là. Elles connaissent leurs coûts, leur filière et ses exigences : qui d'autre pourrait trouver de meilleurs indicateurs et fixer de meilleurs prix ?
De surcroît, l'État est là pour fixer un cadre juridique, et aussi pour exercer une certaine pression. Or c'est ce que nous faisons depuis plusieurs semaines en recevant les différentes filières et en faisant en sorte que les professions se mettent d'accord.
Avis défavorable.