Vous invoquez les règles du commerce européen. Nous n'allons pas refaire le débat, qui a été très long et très riche ; mais si Guillaume Garot et moi-même sommes convaincus, avec tous nos collègues Socialistes et apparentés, qu'il existe une « exception agriculturelle », c'est que nous avons tous mesuré qu'à l'échelle de la planète comme de chacun de nos territoires, l'agriculture ne serait jamais une activité comme les autres, ni l'alimentation une marchandise comme les autres. Les effets de l'agriculture sur les écosystèmes et sur la cohésion sociale, au-delà même de la santé de nos entreprises, sont trop importants pour qu'on la considère ainsi. Voilà pourquoi il faut une intervention de l'État, qui soit un juge de paix lorsque, décidément, le loup est dans la bergerie.
Tel est le sens, très simple, de notre amendement, que nous avons voulu soumettre à un scrutin public pour donner un caractère solennel à notre engagement, très partagé, je crois, sur ces bancs.