mais, au bout du compte, il ne changera rien, d'abord parce qu'il reste enfermé dans le carcan des règlements européens. Comme le président Chassaigne l'a brillamment montré ce matin, ceux-ci inscrivent les relations entre États dans une démarche de concurrence libre et non faussée, qui s'assoit, en définitive, sur les règles communes que nous évoquons en ce moment. Nous avons déposé de nombreux amendements pour faire en sorte que l'État protège, fixe des règles du jeu claires qui s'imposent à l'ensemble des parties prenantes, s'appuie sur des indicateurs objectifs, se dote d'un arbitre muni d'un sifflet. L'État a les moyens de le faire, mais cet amendement, même s'il est, comme on dit, pavé de bonnes intentions, ne permet malheureusement pas cela et ne permet rien de nouveau. Il ne réglera donc pas les situations que nous déplorons les uns et les autres, avec la même honnêteté. C'est la raison pour laquelle nous nous abstiendrons.