Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du jeudi 13 septembre 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Reste que ce qui valait en première lecture ne vaut plus. Pour ma part, je ne vous soupçonne pas, et je ne vais pas jusqu'à parler de main invisible ni de la main de Dieu – on y reviendra sur un autre sujet, et ce sera alors plutôt la main du diable ! Mais j'aimerais tout de même que mon collègue Ramos reçoive une réponse, de votre part ou de celle de M. le ministre, pour savoir s'il est possible de rester fidèle à l'esprit de ce que son groupe a proposé en première lecture. Je ne suis pas totalement convaincu par la réponse apportée.

Quant à l'argument des éléments de droit, je l'entends à longueur d'année. Dimanche, j'ai rencontré le préfet de la région Bretagne : il est beaucoup plus intelligent que moi mais, même si j'aime ce préfet de région qui est très bien et hautement qualifié, mes agriculteurs me disent que la directive qu'il a rédigée leur complique la vie, qu'elle leur donne une charge de travail supplémentaire. Donc, je me fiche de cette directive : je me dis qu'en tant que député, c'est mon rôle de secouer le cocotier, le préfet, les autres services de l'État, d'interpeller le ministre, pour trouver une solution. Car si on s'appuie uniquement sur ce que nous disent les esprits bien formatés, bien formés et très intelligents, on ne fera rien ! On dira à nos agriculteurs que c'est le droit, que c'est l'Europe, que c'est comme ça !

Si c'est ce que vous pensez, il faut clore les débats tout de suite, cela nous permettra de retourner dans nos circonscriptions. Sinon, je souhaite que l'interpellation forte de M. Ramos trouve une réponse et permette d'ouvrir des voies de passage.

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