Je souhaite compléter mon intervention précédente et revenir sur une difficulté que nous connaissons tous, comme en attestent ces amendements et les explications qui ont été données. Elle concerne l'origine des produits bio. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la part des produits issus de l'agriculture biologique importée est passée, en 2017, de 29 % à 31 %. C'est une réalité.
Il faut regarder ces chiffres avec un peu de bon sens. Avant les vacances d'été, dans la restauration collective, en milieu scolaire, hors les abricots et les fraises, quasiment aucun fruit n'est issu de l'agriculture biologique française. La plupart proviennent de l'importation : par nature, bien sûr, tous les fruits exotiques, mais aussi les melons, les pastèques, les agrumes qui, dans la production française, n'apparaissent quasiment pas avant les vacances d'été. Une part d'importation des produits issus de l'agriculture bio est donc nécessaire : c'est une nécessité que je qualifierais de « climatique ».
Cela dit, la rédaction retenue en commission – y compris par votre serviteur, qui a voté cette évolution de l'article – , avec le fameux « ou » de l'alinéa 4 concernant l'agriculture biologique, sépare ce dernier de l'alinéa 3 relatif à la prise en compte du cycle de vie, ce qui peut entraîner des effets pervers et de forts risques.
Laissons de côté les légumes et les fruits. La plus grande partie des produits de l'épicerie relève de l'importation et, pour moitié, hors Union européenne