Madame la rapporteure, nous sommes ici à vos côtés. Pour une partie d'entre nous, nous avons soutenu toute votre action et nous en sommes fiers. Aussi, je vous demande instamment de ne pas mettre en cause notre honorabilité en nous reprochant de ne pas aller aussi loin que le Gouvernement. Nous avons peut-être tort. D'ailleurs, comme M. de Courson, j'ai évoqué une hésitation, un trouble, parce que je veux, comme vous, que les méchants soient punis et que les bons se rassurent. Mais nous sommes ici très attentifs à la liberté : nous veillons à ce que les libertés ne soient en rien menacées. Nous pouvons nous tromper, mais notre bonne foi ne peut pas être remise en cause.
Dans cette affaire, d'où provient notre trouble ? D'une part, nous avons peur de sanctionner à mauvais escient. Monsieur Roussel, j'ai voté votre amendement tout à l'heure – c'était un vote à main levée, donc cela ne s'est peut-être pas vu – après avoir entendu votre numéro d'orateur admirable sur les cartes prépayées et Gibraltar ! Pour ma part, je me fiche de l'officine de Gibraltar qui propose des cartes prépayées !