Ce n'était franchement pas gagné et le pari était difficile à tenir : soit nous maintenions le statu quo, soit nous cherchions à sortir de l'ornière au risque d'agir de façon abrupte, sans en mesurer vraiment les conséquences, et l'administration fiscale aurait pu s'en trouver complètement déstabilisée.
Nous avons finalement avancé pas à pas, et il faut saluer toutes celles et tous ceux qui, dans tous les groupes politiques, ont participé à ce travail et peuvent ici revendiquer ce succès. La commission, en particulier, a fait preuve de beaucoup de créativité – et je salue à mon tour la rapporteure Émilie Cariou, à qui j'ai tiré mon chapeau tant, je le répète, ce n'était pas gagné d'avance.
De toute façon, il fallait remédier à cette anomalie. Je suis d'accord avec celles et ceux qui disent que l'on a peut-être un peu trop « brocardé », si je puis dire, l'administration, en lui prêtant certaines intentions – et derrière l'administration, c'est le pouvoir politique que l'on mettait en cause. Je crois que plus tard, on pourra discuter plus tranquillement et objectivement de ce que le pouvoir politique imposait ou non à l'administration, car il y avait aussi beaucoup de fantasmes sur le sujet. Bref, il fallait dépasser ce moment ; c'était l'ère du soupçon, et je crois qu'elle est désormais derrière nous.
Tous les groupes ont participé à ce travail : ce sont presque des félicitations collectives qu'il faudrait s'adresser.