Cet amendement prévoit de pérenniser la mission de contrôle et d'évaluation, mise en place à l'occasion de la quatrième prorogation de l'état d'urgence et composée de sept députés et de sept sénateurs, assurant par là une représentation paritaire des deux assemblées, et de chaque famille politique. Elle vérifie que l'ensemble des dispositions prises dans le cadre de l'état d'urgence sont conformes à l'État de droit.
Elle représente une avancée importante, fruit de discussions avec le gouvernement de l'époque et le Premier ministre Manuel Valls, et permet de donner tout son rôle au Parlement. Madame la ministre, vous savez très bien que la Constitution donne au Parlement un rôle d'évaluation et de contrôle de l'action gouvernementale. La séparation des pouvoirs, oui, mais le contrôle de l'action gouvernementale incombe aussi au Parlement.
Cette mission était un point d'équilibre entre l'ensemble des groupes politiques de l'époque, ce qui correspond aux propos tenus hier par le ministre d'État, selon lesquels il fallait toujours trouver le bon équilibre entre la sécurité et la liberté.
Chaque année, un débat doit se tenir dans cette enceinte pour vérifier si l'arsenal juridique est adapté à la lutte contre le terrorisme et pour mieux accompagner le Gouvernement dans sa mission de protection des Français.