Le dialogue est toujours nécessaire. Malheureusement, les fruits qu'il produit ont parfois du mal à remonter au Gouvernement. Je suis élu du Haut-Rhin, à Mulhouse, où une expérimentation a été menée en matière de déradicalisation et a fait l'objet de rapports parlementaires qui ont été déposés sur le bureau de Mme la ministre de la justice. Tous les professionnels s'accordent à constater que l'expérimentation menée à Mulhouse porte des fruits, ne coûte pas cher et permet de réintégrer des jeunes radicalisés dans des circuits normaux et républicains.
Malheureusement, les rapports ont du mal à remonter jusqu'à Mme la ministre, qui a constaté il y a encore trois semaines qu'elle ignorait l'existence de ce dispositif, alors que le rapport qui le présente a été déposé sur son bureau. Formaliser des instances de dialogue a au moins le mérite d'obliger à faire remonter les informations, y compris par le biais des services déconcentrés de l'État.