Notre collègue évoque le risque qu'un enseignant veuille commettre un attentat dans un établissement scolaire. Malheureusement, cela pourrait être aussi le fait d'élèves, de parents, d'employés, de salariés, de membres d'associations périscolaires, bref de l'ensemble des personnes qui ont accès à ces établissements, et l'on n'imagine pas sérieusement pouvoir conduire une enquête administrative sur chacun d'eux.
En revanche, mon cher collègue, vous évoquez un deuxième point : la radicalisation éventuelle d'enseignants dans le cadre de leurs cours, des enseignements qu'ils délivrent à nos enfants. Pour la complète information de chacun, je précise qu'une collaboration étroite a cours entre le ministère de l'éducation nationale et le ministère de l'intérieur. À titre d'exemple, après l'attentat contre Charlie Hebdo, un enseignant qui n'avait pas voulu respecter la minute de silence a été suspendu. En outre, depuis janvier 2015, la liste des fichés S dans l'éducation nationale est transmise au rectorat, et une suspension immédiate ainsi qu'une procédure disciplinaire sont décidées. Enfin, sur le même sujet, on peut saluer l'initiative du ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de créer une cellule laïcité pour accompagner nos écoles afin de lutter contre les problèmes de radicalisation.