J'entends la réponse. Elle ne nous satisfait pas. Le maire peut donc recruter sans le savoir quelqu'un qui a été placé sous surveillance par la DGSI car il présente une dangerosité avérée aux yeux des services de l'État, mais qui, par malchance, n'est pas policier municipal mais passe ses journées dans une cour d'école ? Trouvez-vous cela normal ? Pensez-vous que la réponse du Gouvernement – celle du rapporteur est inexistante – et de l'État dans ce projet de loi est suffisante ?
Nous avons eu le débat avec le ministre de l'intérieur, je l'ai dit, et je comprends qu'il y ait une limite. Mais on demande aux maires, par circulaires du ministre de l'intérieur et des préfets, de faire remonter des informations de leur territoire, de signaler les personnes dont ils pensent qu'elles présentent un risque de radicalisation. Et quand ils doivent recruter quelqu'un d'autre qu'un policier municipal, on leur interdit de savoir que cette personne représente un danger ? Ce n'est pas raisonnable. Je le dis avec force, peut-être avec véhémence, mais ce n'est pas raisonnable. Malheureusement, si l'histoire montre un jour que nous avons eu tort de refuser cette capacité de contrôle, nous serons tous responsables ici.