Intervention de Olivier Marleix

Séance en hémicycle du mercredi 27 septembre 2017 à 21h30
Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme — Après l'article 4 sexies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Madame la ministre, ce débat mérite infiniment mieux que d'écarter les propositions qui sont faites d'un revers de la main, comme vous l'avez fait pour les amendements de Jean-Christophe Lagarde et comme vous le faites de nouveau.

Les personnels de l'éducation nationale, qui peuvent être contractuels, sont parfois recrutés à la hâte, notamment à chaque rentrée, pour combler des trous. Cela présente une véritable difficulté. Dans chaque département, c'est en tout cas arrivé dans le mien, on découvre a posteriori que des individus recrutés étaient fichés S pour des liens avec des réseaux radicalisés. On ne peut pas rester sans rien faire, comme vous le proposez. Vous traitez le problème pour les personnels qui manient des armes, ce qui est très bien et utile, mais cela reste totalement insuffisant.

Si cet amendement pouvait par ailleurs faire changer la culture de l'éducation nationale, ce serait opportun. En effet, nous le savons tous et certains d'entre nous en ont fait l'expérience, l'éducation nationale, par sa culture, est très peu à l'aise avec ce type de signalements. Ainsi, des informations ont mis souvent beaucoup de temps à remonter dans la hiérarchie, parce que les chefs d'établissement ne se sentaient pas autorisés à faire un signalement.

Les pratiques commencent à changer et l'on identifie aujourd'hui des cas suspects. Il est totalement irresponsable de ne pas aller jusqu'au bout de la logique en refusant d'étendre les mesures que vous proposez aux enseignants et aux personnels des écoles qui sont en lien avec des élèves.

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