Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du jeudi 28 septembre 2017 à 9h30
Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme — Article 7 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Sincèrement, madame la ministre, je ne comprends absolument pas votre position : les arguments que vous venez de développer n'ont aucun rapport avec le fond du problème ; j'avoue ne pas comprendre celui selon lequel cette disposition risquerait de déstabiliser le secteur de sécurité privé.

Vous avez par ailleurs renvoyé ce débat à l'examen du texte sur la « police de proximité ». En utilisant cette expression, vous avez bien montré que l'intitulé de ce texte, censé porter sur la « sécurité du quotidien », n'est qu'un habillage, et que vous voulez en réalité revenir à la police de proximité de MM. Lionel Jospin et Daniel Vaillant, qui a pourtant laissé le souvenir que l'on sait parmi les services de police, compte tenu de son efficacité : une augmentation de la délinquance de 16 %. Je ferme cette parenthèse, qui n'a rien à voir avec notre sujet.

Marine Brenier a évoqué tout à l'heure l'hôpital Lenval, à Nice, dont la situation est très intéressante. Cet établissement, naguère fondation associative, est devenu un groupement d'intérêt public. Il peut donc à présent, en l'état du droit en vigueur, recourir à un service de sécurité privé, ce qu'il ne pouvait pas faire auparavant.

Cette situation est absurde. Il n'est pas nécessaire de saisir le CNAPS sur une question aussi simple. Certains de vos collègues sont contraints à la discipline de vote – nous avons connu cela aussi, en d'autres temps – mais c'est une question de bon sens. Cette disposition est assez anodine, puisqu'il s'agit seulement d'étendre au secteur associatif à but non lucratif ce qui s'applique déjà au secteur public et au secteur à but lucratif et commercial. Cette différence de traitement est totalement incompréhensible. Sur cette question, madame la ministre, vous devriez faire preuve d'autorité et ne pas écouter vos services. J'avoue ne pas comprendre ce qui vous empêche de donner un avis favorable sur cet amendement.

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