Cet amendement vise à rétablir les montants des plafonds du quotient familial qui ont été abaissés de manière idéologique par la majorité précédente – passant de 2 336 à 1 500 euros.
Les fondamentaux de la politique familiale ont été remis en cause lors du précédent quinquennat : fin de l'universalité des allocations familiales, accès limité à la prestation d'accueil du jeune enfant ou réforme du congé parental.
Au total, les coupes budgétaires qui ont été décidées enlèvent chaque année 3,5 à 4 milliards d'euros aux familles. Mais au-delà des montants concernés, nous devons nous préoccuper des répercussions négatives du message qui est adressé aux familles de notre pays. Ces attaques ont fait voler en éclats le consensus sur la politique familiale qui prévalait depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Les familles ont eu l'impression qu'on leur retirait la confiance pour préparer l'avenir de notre pays.
Les conséquences n'ont pas tardé à se faire sentir. Les derniers chiffres sur la démographie sont très inquiétants : 776 000 naissances en 2017 contre 821 000 en 2012, soit une chute de 7 % en cinq ans. Jamais le solde naturel n'a été aussi bas depuis 1945, ce qui n'est pas la meilleure manière de préparer notre avenir, notamment, sur le plan économique, pour le financement des retraites. Il faut redonner une ambition à la politique familiale. Tel est le sens de cet amendement.