Cet amendement vise à compléter le chapitre III du titre II du livre II du code de la sécurité intérieure – c'est-à-dire les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme – par un article L. 223-10 destiné à donner un cadre légal au recours à la reconnaissance faciale, notamment dans les lieux les plus stratégiques ; je pense évidemment aux aéroports ou aux gares. Le groupe Aéroports de Paris, par exemple – M. Augustin de Romanet avait eu l'occasion de nous en informer – , a testé des dispositifs de ce type, lesquels, à l'évidence, seront un jour ou l'autre nécessaires compte tenu des garanties de protection qu'ils pourraient apporter à nos concitoyens. Les aéroports d'Orly et de Roissy drainent près de 100 millions de passagers par an, un défi que les forces de l'ordre ne pourront jamais assumer seules, quel que soit le nombre d'agents déployés.
Des solutions techniques existent aujourd'hui, elles sont utilisées. Elles entrent d'ailleurs dans l'usage commun, puisqu'une marque célèbre qui commercialise notamment des téléphones a présenté un nouveau modèle intégrant la reconnaissance faciale. Nous souhaitons donc que cette technique soit utilisée, uniquement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, bien sûr, pour répondre à la demande de sécurité de nos concitoyens.