Madame la ministre, ce matin, vous avez vous-même admis qu'il n'y a pas eu de concertation sur ce point, ce qui est tout à votre honneur – je n'imaginai pas que vous puissiez dire le contraire. Ce matin, nous avons souligné, avec l'unanimité poignante et sincère de ceux qui connaissent leur territoire et prennent le pouls de ses populations, que 10 % d'augmentation sur une part d'impôt – à laquelle il faut ajouter, pour certains, l'augmentation de la CSG, la contribution sociale généralisée – représentait une rupture d'égalité. Nous avons également expliqué que nos économies sont, qu'on le veuille ou non, par le fait de l'histoire, des économies de comptoir, essentiellement fondées sur la solidarité : 25 % de la population et 50 % de la jeunesse y est au chômage ! Si nous ne connaissons pas actuellement la même situation qu'en 2009, c'est grâce à cette solidarité. C'est peut-être là que la théorie du premier de cordée vaut pleinement. Madame la ministre, nous vous avons expliqué qu'il aurait fallu davantage de concertation et une évaluation, mais vous ne semblez pas nous entendre. Puisque votre intransigeance va vous amener à réitérer un avis défavorable, je persiste, en argumentant, à demander la suppression de l'article 4.