Cher collègue, vous devriez relire Antigone. Antigone a résisté, c'est complètement différent. Aujourd'hui, nous avons affaire à des barbares. Ce n'était pas le cas pour Antigone.
Ces barbares ne doivent pas devenir des martyrs. L'anonymat obligatoire des sépultures permettrait de l'éviter. C'est aussi une question d'ordre public. Il faut prévenir des regroupements et des déferlements de haine ainsi qu'une sorte de tourisme morbide de la part de personnes qui vénèrent ces barbares.
Mon collègue Meyer Habib a défendu son point de vue. Je demande seulement l'anonymat des sépultures, je ne demande pas l'absence de sépulture ou le non-respect des rites funéraires.
On est bien loin d'Antigone, et je trouve vraiment déplacé de comparer ce que nous proposons avec ce très beau texte.