Ensuite, comme toutes les augmentations de pouvoir d'achat produites par une suppression de cotisations, celle-ci sera financée par les premiers concernés et les premières concernées. Vous prenez en réalité sur la sécurité sociale et les droits afférents, voilà ce qu'il faut dire, vous prenez sur le salaire pour la vie puisque vous allez encore plus loin que l'année dernière en supprimant cette part de cotisation incluse dans le salaire. Je suis au contraire, pour ma part, favorable au salaire plein qui permet d'ouvrir des droits à chacune et chacun.
En outre, vous voulez exonérer la part salariale des cotisations sociales, mais encore faut-il qu'il y ait des heures supplémentaires. La hausse de pouvoir d'achat promise ne profitera donc pas à toutes et à tous. En outre, on ne connaîtra pas les effets du dispositif dans la durée, tant il est vrai qu'ils peuvent s'évaporer.
Enfin, nous savons aujourd'hui la place qu'occupe le travail dans une journée, dans une semaine, dans un mois, dans une année, dans une vie… et nous savons que pour que nous restions en bonne santé, le travail doit occuper une place raisonnable – c'est bien pourquoi il existe une durée légale du travail. On peut faire des heures supplémentaires, la législation le prévoit, mais les encourager à outrance peut aussi avoir des conséquences pour les salariés et les salariées. Cette question mérite de ne pas être écartée à l'heure où nous examinons le financement de la sécurité sociale.