À titre personnel, je voterai en faveur de l'article 7, parce que je considère que c'est une avancée, même à mi-chemin, et qu'on ne doit pas en priver les salariés. Ce propos n'engage que moi.
Deuxièmement, monsieur le rapporteur général, si j'apprécie que vous reconnaissiez que supprimer cette mesure très bénéfique pour le pouvoir d'achat des Français était une erreur de la part de la majorité précédente, je ne souscris pas à votre analyse selon laquelle la situation économique le justifiait. Je pense au contraire que c'était le plus mauvais moment pour supprimer une disposition dont les Français avaient besoin.
Cela m'amène à mon troisième point. Je serai très pragmatique : quel moyen a aujourd'hui un Français dont le pouvoir d'achat se réduit pour remplir son porte-monnaie et arriver à la fin du mois, sinon travailler plus ? Ce que nous vous demandons, c'est de valoriser la volonté de travailler plus, mesure qui serait par ailleurs très bénéfique sur le plan du rapport au travail – mais c'est un autre débat.
Pour apaiser vos inquiétudes compréhensibles touchant l'équilibre budgétaire, j'ai une suggestion à vous faire : puisque vous avez ouvert une brèche en acceptant que l'allégement des charges sociales sur les heures supplémentaires ne soit pas compensé dans le budget de la sécurité sociale, pourquoi ne pas en ouvrir une autre en acceptant que le surplus colossal de recettes tirées actuellement d'une fiscalité sur les carburants qui est en train d'étrangler les Français finance la défiscalisation des heures supplémentaires ? Je vous garantis qu'à la veille de manifestations annoncées partout sur notre territoire, une telle mesure aurait un impact positif sur le plan politique. Les gens comprendraient alors à quoi sert leur argent.