Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du mercredi 24 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, président de la commission des finances :

Le rapporteur général, M. Véran, considère que les propositions des Républicains coûtent très cher, mais c'est toujours ce que disent les majorités lorsqu'elles s'adressent aux oppositions, comme si ces dernières ne pouvaient pas faire des propositions ! Vous avez exactement les mêmes réflexes qu'auparavant : vous avez tort et vous devriez en changer !

Nous essayons de vous montrer que vous faites fausse route, ou plus exactement que vous restez au milieu du gué. En l'occurrence, vous ne faites que la moitié du chemin. Ce n'est pas nous qui avons parlé de la réforme des heures supplémentaires, c'est vous qui l'avez décidée ! Nous l'avions faite, quant à nous, et une bonne partie des membres de votre majorité l'a supprimée alors que le ministre la trouvait très bien.

Nous, nous sommes cohérents : nous avons voté la réforme des heures supplémentaires, et nous l'avons longtemps appliquée. Dès lors que vous décidez d'emprunter ce chemin politique-là, il faut vous y engager totalement, tant en défiscalisant qu'en désocialisant, y compris, sur ce dernier point, en incluant la CSG et la CRDS, comme c'était le cas dans le cadre de la loi dite TEPA en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat ! Pourquoi donc faire les choses à moitié ? Pourquoi un taux de 11 % pour les salariés et pas de 21 %, en incluant la CSG et la CRDS ?

J'ajoute que lorsque nous avions envisagé une augmentation de la TVA, c'était pour répondre à un problème de compétitivité, à un problème de charges patronales : comment parvenir à baisser le coût du travail pour augmenter la compétitivité du notre pays ? Vous, vous avez un problème avec la compétitivité ! Systématiquement, les mesures que vous prenez ne l'augmentent pas ! Et les mesures que vous prenez en matière de pouvoir d'achat vous reviennent en pleine figure, puisque les Français ont le sentiment – à juste titre – que celui-ci est entamé.

Vous n'avez donc pas de leçons à nous donner dans ce domaine-là. Nous présentons des amendements qui sont cohérents, soucieux en priorité de favoriser la compétitivité. En matière de pouvoir d'achat, nous vous incitons à aller plus loin.

Les comptes publics du pays ne vont pas bien, ils vont encore plus mal qu'à l'accoutumée. Pour la première fois, les déficits sont en hausse ; depuis l'arrivée de M. Macron jusqu'à la fin de 2019, la dette augmentera de 175 milliards.

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