Chers collègues Les Républicains, lorsque vous poussez la majorité au vice libéral, je suis toujours inquiet, parce que je les sens attendris. Je ne souhaite toutefois pas m'immiscer dans ce débat entre libéraux.
On doit pouvoir gagner un salaire décent dans le cadre de l'horaire légal : assurer aux salariés un meilleur pouvoir d'achat n'est pas l'objectif des heures supplémentaires. Je regrette que cette mesure signe votre renoncement à augmenter les salaires. C'est pourquoi nous proposons une grande conférence sur les salaires, afin d'affronter réellement la question du pouvoir d'achat.
D'autant que, comme le révèle un article du Monde d'aujourd'hui, les salaires des PDG du CAC 40 ont augmenté de 14 %, sans heures supplémentaires pour ce qui les concerne. Ainsi, des augmentations de pouvoir d'achat sont possibles sans en passer par là !
Vous auriez pu, par ailleurs, opter pour une augmentation du taux de rémunération des heures supplémentaires, sans suppression des cotisations sociales. Or vous n'avez pas étudié cette hypothèse.
Une autre option, contribuant, elle aussi, à régler la question du pouvoir d'achat, aurait pu consister à augmenter les prestations de la sécurité sociale, tout en conservant le versement des cotisations.
De plus, la mesure que vous prévoyez est autofinancée par les salariés eux-mêmes via l'impôt : c'est pourquoi nous vous proposons, si vous décidez de la maintenir, de la financer autrement, à savoir par une augmentation équivalente des cotisations patronales.