Je me félicite de cette première séance « hors les murs » de notre Commission. Elle est certes symbolique, car nul ne peut prétendre embrasser en quelques heures les multiples sujets à traiter. Il n'empêche : toutes les sensibilités politiques représentées à la commission des Lois ont la volonté affirmée de travailler en bonne intelligence dans l'intérêt collectif. La question pénitentiaire est une question de société et la punition qu'est l'emprisonnement doit permettre, dans l'intérêt des détenus et de la société, la réinsertion et la prévention de la récidive. Le centre pénitentiaire de Fresnes traite aussi de la question, majeure, de l'évaluation de la radicalisation, selon une méthodologie qui pourrait être éventuellement reprise et complétée ailleurs. Nos approches et nos conceptions politiques peuvent différer, mais nous avons le devoir d'essayer de les faire converger pour traiter de ces questions dans l'intérêt commun.
C'est donc une initiative bienvenue que de nous inviter à nous réunir dans cet établissement ancien qui, à rebours de certaines idées reçues, est bien tenu, en dépit d'un taux d'occupation de 204 %. Je remercie direction et personnel de nous accueillir. Nous, députés, ne devons pas rester enfermés dans une tour d'ivoire mais aller davantage sur le terrain pour favoriser une approche plus concrète ; nous avons commencé de le faire et nous continuerons.