Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, monsieur le rapporteur, chers collègues, la semaine dernière, dans cet hémicycle, nous avons débattu pendant près de quarante heures de ce projet de loi. Je ne reviendrai pas sur les positions qui ont été exprimées, sur les divergences qui ont été les nôtres, ni sur les propositions qui ont été formulées par les différents groupes. Pour autant, ce que nous sommes nombreux à voir ressortir de ces débats, c'est que le statu quo n'était tout simplement pas possible. La plupart d'entre nous souhaitent que les choses changent et que notre arsenal législatif évolue pour pouvoir lutter efficacement contre la menace terroriste, qui ne cesse de se complexifier.
Pour certains, il fallait faire plus ; pour d'autres, il fallait faire moins ; pour d'autres encore, il fallait maintenir l'état d'urgence tel que nous le vivons depuis bientôt deux ans. Ce régime dérogatoire, d'exception, temporaire par nature, ne pouvait durer plus longtemps encore.