Nous avions eu sensiblement le même débat l'an passé, à la même période : vous nous disiez alors, de la même façon, que le prix du baril que nous retenions n'était pas pertinent.
Cette année, nous en sommes à 48,13 millions d'euros dépensés en carburant pour la police nationale, et à 49,4 millions pour la gendarmerie.
Nous faisons le choix d'estimer le prix du baril à 73 dollars. Vous nous dites que le prix va augmenter ; mais d'autres experts disent l'inverse. L'an passé, vous nous aviez fait des prévisions semblables, mais elles ne se sont pas réalisées. Pour cette année, de surcroît, le projet de loi de finances tient compte de l'augmentation du nombre de véhicules : le budget alloué à l'achat de carburant s'élève ainsi pour la gendarmerie à 52,4 millions.
Fixer un prix du baril, c'est bien sûr chaque année un pari ; mais cela n'a rien de nouveau. Ce qui est certain, c'est ce que le Gouvernement nous avait dit l'an passé – et je suis sûr qu'il le répétera cette année : l'essentiel, c'est que les véhicules ne s'arrêtent pas de rouler, qu'il n'y ait pas de rupture d'approvisionnement. Cela nous avait été garanti l'an dernier, et cela a été le cas.
Les partis pris sur le prix des carburants peuvent ne pas être les mêmes pour tout le monde, mais le budget qui nous est soumis est à mon sens sincère sur ce point. Avis défavorable.