… et par une approche de la justice qui consiste à l'ouvrir le plus largement.
Pour terminer, que dire de la place accordée aux victimes ? On peut noter, bien sûr, la volonté de faciliter la constitution de partie civile pour les victimes non comparantes, ainsi que quelques mesures visant à améliorer la procédure d'indemnisation des victimes. Ce ne sont pas des éléments nuls et non avenus, mais c'est beaucoup trop peu. Globalement, les victimes sont trop largement les oubliées de la réforme.
La possibilité de déposer plainte en ligne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, constituera certes une amélioration pour un certain nombre d'entre elles, qui trouveront leur compte dans une nouvelle forme de justice numérisée capable de réagir plus rapidement. Toutefois, lorsque l'on vient de subir des violences intraconjugales ou un viol, par exemple, on a davantage besoin d'écoute, de présence et de chaleur humaines que du clic d'une souris, de la lumière d'un écran ou du contact d'un clavier AZERTY, qui vous renvoient à vos propres angoisses, à votre propre solitude, à votre propre désarroi.