Dans le même esprit, le groupe UDI, Agir et indépendants ne votera pas la motion. Même si nous partageons certaines analyses pertinentes de notre collègue Gosselin, nous pensons qu'il est temps de débattre. Nous pensons aussi que, par nos amendements, nous arriverons à enrichir le texte. Je pense sincèrement que l'important, pour la justice, est de savoir où elle va, de s'inscrire dans la durée. Ces dernières années, peut-être avons-nous trop changé trop rapidement les choses, au détriment d'une vraie stabilité.
En revanche, je le répète, nombre de questions soulevées par notre collègue Gosselin sont importantes, notamment la place des victimes. Il suffit d'assister à une audience dans un TGI pour se rendre compte qu'il faut changer les mentalités. Un texte n'y suffira pas. Je puis vous l'assurer : certains juges ont parfois du mal à comprendre qu'ils sont là pour les victimes. Voilà un des éléments que nous devons changer ensemble.
C'est dans cette logique que nous nous inscrivons. Parce nous avons beaucoup de modifications à apporter au texte, nous voterons contre la motion de rejet préalable. Notre avis sera sans doute différent pour la motion de renvoi en commission, qui concerne davantage l'organisation des travaux dans notre assemblée, que nous jugeons toujours catastrophique. Nous ne le répéterons jamais assez : quand un texte a ainsi été totalement chamboulé, on ne peut pas ne nous laisser qu'un jour et demi pour réécrire des amendements. Il est impossible de travailler dans ces conditions.