Nous reprenons cet amendement parce que, dans le cadre du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, nous avions présenté un amendement qui, partant du même constat, avait le même objet.
En dépit de ce que vous affirmez, monsieur le rapporteur, même si les dispositifs existent déjà, l'accueil des victimes de violences sexuelles et sexistes laisse encore beaucoup à désirer. Notre amendement visait à créer des brigades spécialisées dans l'accueil de ces victimes, sur le modèle de la brigade de la protection des mineurs. Ces structures existent dans d'autres pays.
Certes, une telle mesure relève certainement du domaine réglementaire. Toutefois, nous avons souhaité reprendre l'amendement no 432 comme amendement d'appel, pour inviter Mme la garde des sceaux à se pencher sérieusement sur le sujet, en collaboration avec le ministre de l'intérieur. Les témoignages sur les réseaux sociaux, notamment le hashtag PaieTaPlainte, montrent qu'en matière de formation des agents, le travail est loin d'être terminé. Il est très difficile, aujourd'hui, pour un policier, de suivre une formation, y compris une formation continue. C'est pourquoi il convient d'y consacrer beaucoup de moyens.
Cet amendement permet d'appuyer notre appel à une meilleure formation et à la création, sur tout le territoire national, de brigades spécialisées dans l'accueil. C'est fondamental pour accompagner les victimes de ces violences et leur garantir la justice.