Ce n'est pas la libération qui est automatique aux deux tiers de la peine, c'est l'examen de la possibilité d'accorder cette libération, ce qui ne signifie pas qu'elle le sera ! Du reste, le condamné n'est libéré que très rarement. La disposition, telle qu'elle avait été conçue à l'époque, n'a pas produit les effets escomptés car l'administration, au sens large, n'est pas suffisamment réactive pour examiner dans les délais la situation du condamné. La disposition demeure cependant intéressante en ce qu'elle évite les sorties sèches, en permettant d'examiner où en est la personne détenue dans son parcours d'exécution de la peine. J'ai bien compris que vous souhaitiez supprimer toutes les mesures qui consistent à aménager la peine, comme la libération conditionnelle, mais vous prenez le risque d'augmenter encore les risques de récidive, ce qui n'est sans doute pas votre objectif. Il faut savoir raison garder, mes chers collègues.