Cet amendement interdit également le démarchage téléphonique à l'aveugle.
Madame la secrétaire d'État, je voudrais rebondir sur vos propos affirmant que ce métier est très utile pour débuter dans la vie professionnelle et qu'il vous avait été très profitable. C'est justement là où nous sommes en désaccord. Cette activité ne doit pas être un job pour démarrer dans la vie. Il faut en faire un vrai métier, offrant la possibilité d'une vraie carrière et de bonnes conditions de travail permettant de bien le faire.
Il convient de considérer la relation client, l'accueil physique, qu'il faut renforcer, et l'accueil téléphonique comme un vrai métier, avec un vrai salaire – n'oublions pas ce point ! – , et non comme un job de passage. Je ne dis pas à ceux qui exercent ce métier qu'il n'est pas assez bien – la plupart d'entre eux aiment la relation téléphonique et le contact avec les gens. Comme souvent aujourd'hui, les salariés aiment leur travail ; ce sont les conditions dans lesquelles ils sont contraints de l'exercer qu'ils n'aiment pas.
Il y a 270 000 emplois dans les centres d'appel, dont 56 000 visent à démarcher des clients. Le démarchage téléphonique doit disparaître, car il dérange les gens chez eux et expose les salariés aux injures ; en revanche, il faut créer de l'emploi dans l'accueil physique et dans le service après-vente téléphonique.