Par cet amendement, je voudrais faire entendre la voix des avocats que nous avons pu rencontrer très récemment avec deux de mes collègues de la majorité, Mme Gomez-Bassac et Mme Muschotti. Elles ne sont pas là, mais elles leur ont assuré qu'elles relayeraient leurs inquiétudes et leur colère ; c'est pourquoi je me fais leur porte-parole.
Vraiment, madame la garde des sceaux, l'inquiétude de ces avocats – ils nous l'ont dit à plusieurs reprises, et ce n'était pas leur propre cause qu'ils plaidaient – vient de ce qu'ils redoutent que l'on arrive à un résultat contraire à celui que vous recherchez certainement avec beaucoup de bonne foi : ils redoutent l'éloignement de la justice et du justiciable. Ils peinent à imaginer que vous puissiez ne pas être sensible à cette inquiétude.