Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Réunion du jeudi 6 décembre 2018 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Merci, monsieur le ministre d'État, pour cette présentation qui appelle quelques questions et interrogations, notamment sur la réduction des ambitions pour l'éolien en mer, qui passera de 3 à 2,4 gigawatts en 2023.

L'énergie marémotrice ne semble pas non plus avoir retenu l'attention du Gouvernement alors que la France, du fait de sa façade maritime et des courants que l'on y trouve, dispose d'un fort potentiel dans ce domaine : pouvez-vous nous expliquer les raisons ?

Je note aussi que la PPE évoque la nécessité de maintenir des capacités industrielles pour la construction de nouveaux réacteurs, mais pas le développement d'une filière de déconstruction des centrales.

La PPE met en avant le fait que la transition énergétique des bâtiments représente la principale source d'économies d'énergie, mais les bailleurs sociaux ont peu de marges financières, ce qui a récemment fait l'objet de longs débats. Comment comptez-vous accompagner les investissements ?

J'aimerais également vous interroger sur l'hydroélectricité et la nécessité de garder en gestion publique cet outil majeur de production mais aussi de gestion de la ressource en eau et de ses multiples usages. Le Président de la République a rappelé, dans le discours qu'il a fait la semaine dernière, l'importance de l'hydroélectricité dans la transition énergétique. Dans le débat qui existe aujourd'hui avec la Commission européenne au sujet du renouvellement des concessions, êtes-vous prêt à défendre notamment le projet de station de transfert d'énergie par pompage (STEP) de la Truyère, qui représente un milliard d'euros d'investissement ? Nous avons peu de STEP en France, alors qu'elles sont indispensables pour accompagner le développement des énergies renouvelables (ENR), notamment l'éolien, qui doit croître rapidement. La loi de transition énergétique permet le prolongement de travaux, sous conditions : allez-vous utiliser cet outil et défendre le dossier devant la Commission européenne ? Cela pourrait être à court terme un investissement majeur pour la transition énergétique.

Je suis également un peu surprise du peu d'espace réservé dans cette PPE aux réseaux, qui sont un outil majeur pour l'équilibre du système électrique. Penser la stratégie revient évidemment à penser les réseaux de transport et de distribution, au regard des défis de raccordement des ENR, qui vont entrer en masse sur le réseau, mais aussi du développement des véhicules électriques. Il est nécessaire de s'adapter, d'investir et d'innover. Des réponses sont actuellement attendues en ce qui concerne le pilotage des onduleurs et les raccordements intelligents. Quel est votre avis sur cette question ?

La PPE fait également peu état de l'articulation entre la production centralisée et la production décentralisée, qui connaît aujourd'hui un fort engouement et doit être accompagnée, tout en gardant très présente à l'esprit l'idée que la production centralisée est « l'assurantiel » de la production décentralisée.

Enfin, je réitère le souhait, déjà exprimé, qu'un débat sur les enjeux de la PPE puisse être organisé dans l'hémicycle.

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